Cession / reprise : les enjeux de la communication. 1/3 des échecs dans les opérations de cession/reprise sont dû à une problématique humaine et non à une explication financière. Nous vous proposons dans cet avis d'expert une approche complémentaire, qui nous le souhaitons, vous apportera matière à réflexion et à enrichissement.
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Point de vu60 000 entreprises changent de mains chaque année dans notre pays. Avec l'effet "Papy Boom", un tiers des chefs d’entreprise ont plus de 50 ans et sont donc susceptibles de céder leur entreprise dans les 10 à 20 ans qui viennent. Lassés par leur travail ou victimes de plans sociaux, de nombreux cadres, souvent quadragénaires, cherchent à prendre un nouveau départ. Poussé par le diktat du "si tu ne grossis pas tu meurs", nombre d'entreprises font de la croissance externe. Représentant 25% des opérations, cette croissance externe concerne de plus en plus les petites structures. | |
Le facteur humainSi les facteurs financiers restent déterminants dans l'analyse du risque et de l'opportunité d'une cession/reprise, les facteurs non financiers jouent un rôle tout aussi important dans la réussite ou l'échec du projet. La principale crainte du cédant est de trouver le bon repreneur. Ainsi, sur 15 000 disparitions annuelles d'entreprises n'ayant pas trouvé de repreneur, 1/3 des échecs est dû à une problématique humaine et non à une explication financière. Après les lourdeurs administratives, la principale problématique du repreneur est de trouver le bon prix d'achat. En d'autres termes, ce sont ses capacités d'écoute et de négociation qui sont mises en doute. La préparation mentale du cédant et du repreneurLa 1ere rencontre entre cédant et repreneur est capitale pour l'aboutissement du projet. La reprise est une affaire de relations humaines et de psychologie. De la qualité du rapprochement et de la confiance des deux parties naîtra la qualité de la négociation finale. Viendront ensuite les parts de "bluff" et d'intimidation lors de la période d'évaluation. Se connaître soi-même et savoir conduire une réunion sont deux conditions nécessaires à une bonne transaction, ainsi le cédant et le repreneur peuvent suivre un entraînement spécifique au management de ces transactions. Constituer une due diligence de capital imageCinq catégories d'actifs peuvent compléter la due diligence (?) telle qu'elle est appliquée aujourd'hui :
Pour cela et en prenant les précautions garantes de la confidentialité du projet, l'entreprise doit mettre en place une investigation large autour de son image. Elle doit positionner les indicateurs de satisfaction qui jalonneront l'ensemble du projet et qui lui permettront de suivre l'impact de la cession/reprise sur la perception de l'entreprise par l'ensemble des stakeholder (?). La communication à l'égard des salariésCe point est toujours délicat. Indépendamment des obligations d’information et de consultation du comité d’entreprise ou des délégués du personnel, l'adhésion des cadres et des personnes relais au sein de l'entreprise est primordiale pour le succès de l'opération. Plus le projet avance, plus le nombre de personnes impliquées grandit et plus la question "Quel est l'avenir de mon poste dans cette opération ?" est posée. La communication post-cessionLe repreneur est donc le nouveau maître à bord. Même si aucune règle ne détermine la phase de transition, la pratique favorise généralement l'accompagnement du repreneur par le cédant. Cette période transitoire (généralement entre six mois et un an) ne doit pas être sous-estimée, ni par le repreneur, ni par le cédant. Chacun sera attentif à garder son rôle. En effet, l’ancien dirigeant doit s’effacer et laisser place au repreneur, ce dernier, quant à lui, va déployer sa vision et les nouveaux objectifs de l'entreprise. Même si cette démarche dans la pratique est peu aisée, la bonne préparation cérébrale de la transition et la mise en place d'une stratégie de communication permettent au repreneur de :
Le phénomène NTICLes chapitres précédents ont abordé la performance et la gestion de la communication dite "traditionnelle", dans les projets de cession/reprise/fusion. Il faut également tenir compte des NTIC. Ces Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (email, site, forum, blog etc.…) permettent à toutes les personnes, qu'elles soient en recherche d'information, frustrées ou mal intentionnées, de créer à moindre coût une couche incontrôlable de proclamations. Anticiper ce phénomène par une stratégie de communication planifiée permet :
Cas d'entreprisesCas d'entreprise : déficitNous intervenons actuellement pour un de nos clients grand compte qui a, dernièrement, absorbé une PME de 20 personnes de type patriarcal. Suivant les accords passés, l'ancien dirigeant conservait la direction de sa structure. Mal préparé aux rouages d'un groupe et à l'impact du management vertical sur sa personne, il a démissionné avec pertes et fracas au bout de 15 mois. Durant les six mois suivants, 2/3 de ses proches collaborateurs l'ont suivi. Déficit pour le groupe : perte de savoir faire, perte d'une partie de la nouvelle clientèle acquise, perturbation sociale au sein des collaborateurs du groupe entier. Cas d'entreprise : réussiteRepreneur d'une industrie, notre client fait preuve de tact en terme de communication. Depuis son intronisation, nous faisons évoluer l'image de son entreprise. Sans remise en cause de l'existant, nous exploitons conjointement les valeurs fondamentales de l'existant en y déployant la vision du repreneur et sa nouvelle stratégie. L'ensemble des actionnaires et collaborateurs sont consultés et impliqués dans cette évolution d'où un phénomène de fédération autour du projet global. Bénéfice : dans l'entreprise, qui se portait déjà bien, l'arrivée du repreneur est vue comme un nouvel élan dans un projet d'avenir. La communication : une approche complémentaire bénéfiqueAinsi cette approche, qui s'intéresse à l'image de l'entreprise et à son système de communication, aménage le terrain en amont et aval du projet avec pour bénéfices majeurs :
De part ces bénéfices, cette approche, novatrice aujourd'hui, fera partie intégrante de toutes les opérations de cession/reprise/fusion de la prochaine décennie. AVIE Cession, une offre sur mesure | |